Une part importante de la chirurgie gastrique, réalisée pour traiter les ulcères du duodénum a pratiquement disparu avec la découverte de la responsabilité d'un microbe ( Helicobacter Pylori ) dans leur survenue et donc d'un traitement antibiotique efficace. Ces opérations consistaient à supprimer tout ou partie de l'innervation gastrique, pour réduire la sécrétion acide gastrique. Sectionnant les nerfs vagues, on les appelait « vagotomie ».
Si bien qu'actuellement, la chirurgie gastrique se résume aux gastrectomies, opérations qui retirent tout ou partie de l'estomac : gastrectomie totale ou partielle, plus ou moins étendue (voir les schémas). La section distale porte toujours sur le duodénum, au-delà du pylore, la section proximale, à un niveau variable, laissant en place un moignon gastrique plus ou moins important.
Après avoir retiré tout ou partie de l'estomac, il faut rétablir la continuité du tube digestif. Le raccordement le plus logique, entre estomac résiduel et section duodénale, (dit de Pean Billroth I pour les anglo-saxons) est techniquement faisable mais abandonnée, ou presque. En effet, la perte du pylore autorise la bile, présente dans le duodénum, à refluer dans l'estomac, ce qui est source de complications. Il en est de même pour l'autre montage classique (dit de Finsterer, Billroth II pour les anglo-saxons).
En pratique, le plus souvent, nous avons recours à un montage utilisant 50 cm d'intestin grêle, dit anse en Y, qui rend impossible le reflux de liquide biliaire jusqu'à la suture gastrique (ou œsophagienne en cas de gastrectomie totale) (voir les schémas).
Le choix de l'étendue de la résection gastrique, partielle, de l'antrectomie à la gastrectomie des ¾ , ou totale dépend de la maladie à traiter. Schématiquement, en simplifiant, on peut dire que les ulcères sont traités par gastrectomies partielles et les cancers par gastrectomies totales (GT). Le plus souvent à cette GT est associée un large curage lymphatique qui enlève les ganglions situés le long des artères du voisinage.
L'incision est soit verticale (médiane) soit transversale, horizontale.
Ces opérations ne sont, en règle, peu ou pas hémorragiques et ne nécessitent pas de transfusion sanguine, sauf pour corriger une anémie pré existante, bien entendu (parfois révélatrice de la maladie).